lundi 8 mars 2010

l'amitié selon Saint Exupéry

- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Quest-ce que signifie "apprivoiser" ?
- c'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
-Bien sûr,dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable a cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde.Je serai pour toi unique au monde...
(...) si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.Je connaitrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre.Le tien m'appèlera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois là bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile.Les champs de blé ne me rappèlent rien. Et ça c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

(...) C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante (...) les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose...répéta le petit prince, afin de se souvenir.

dimanche 21 février 2010

"sortis de leur contexte"

Après l'expression "c'est historique" voilà que nos politiciens se sont jetés avec affection sur l'expression "sortis de leur contexte". Une des plus récentes utilisations est à mettre à au bénéfice de notre secrétaire d'État à la Famille, Nadine Morano, elle qui veut "changer le monde" en dansant la lambada avec les comiques troupiers de l'UMP.

Nadine Morano n'a en aucun cas fustigé les jeunes musulmans : "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est Français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers" paroles rapportées par un correspondant de l'AFP.

Selon la secrétaire d'état , ses propos ont été "sortis de leur contexte". Pour se défendre elle a diffusé une vidéo sur youtube http://www.youtube.com/watch?v=BgPdqhfiTQI&feature=player_embedded.

Ses propos sont alors remis dans leur contexte et ça donne ceci : "On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente Français lorsqu'il est Français. Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays. C'est qu'il trouve un travail. C'est qu'il ne parle pas le verlan. C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaie de trouver un boulot. c'est qu'on l'accompagne dans sa formation".

Moi j'aimerai bien de temps en temps, pouvoir "sortir du contexte" :o)

jeudi 18 février 2010

le petit homme est en perte de vitesse

Allez, une bonne nouvelle quand-même ! Les Français se réveilleraient-ils enfin ? Pourrait-on enfin voir poindre une petite lueur d'espoir, et retrouver l'envie de croire que 2012 nous débarrassera du bouffon ?
En tout cas sa côte de popularité baisse au profit d'autres candidats que ce soit de droite où de gauche. Allez mes amis, on croise les doigts très très très fort, et on prie, on prie, on prie (même si on est athés, là ya cas de force majeure alors on fait sa prière paiënne) plus que 2 ans !!!!!!!!!
Ca ne règlera pas le désastre qu'il nous laissera mais au moins il ne sera plus là pour continuer le carnage, c'est un début !

mercredi 17 février 2010

Je me marre

Alors dans les dernières campagnes de santé publiques genre "manger/bouger.fr" dont on nous rabat quotidiennement les oreilles à la radio en nous prenant vraiment pour des cons incapables de savoir comment il faut se nourrir... voici la campagne "3 produits laitiers par jour c'est magique" ! Ben voyons, et comme on est tous vraiment vraiment pas intelligents la campagne nous donne des suggestions pour parvenir à l'exploit tellement difficile de consommer 3 produits laitier par jour : un fromage blanc le matin, un yaourth au déjeuner, et des cubes de fromage à l'apéro du soir ! qu'ils disent ! Donc si j'ai bien compris, une campagne de santé publique c'est une campagne qui t'incite à prendre un apéro tous les soirs pour pouvoir consommer ta dose de produits laitiers ! Après tout mieux vaut une bonne cyrrhose plutôt qu'une ostéoporose, on est tous d'accord avec ça. Vive le lobbying du lait de vache en france, et la cyrrhose qui de toute évidence coûte moins cher à la sécu que l'ostéoporose....

mardi 16 février 2010

De mieux en mieux!

Bonjour tout le monde,
J'ai reçu hier la lettre de l'appel des appels et j'ai trouvé ça sur leur site en lien.
C'est carrément scandaleux, le petit monde de monsieur notre président a tout impunité.
Il va être de plus en plus difficile de dire ce que l'on pense. En plus de ça , quand on lui pose des questions sur ce qu'il n'a pas encore fait, il pense que ça le légitime pour se représenter en 2012.
NON! NON! en aucun cas, il ne faut pas qu'il repasse.


"Quand un politologue est assigné par un conseiller de Sarkozy", Tribune du bureau de l’Association des Enseignants et Chercheurs en Sciences Politiques, Libération, 15 février 2010
mardi 16 février 2010
Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à l’université Paris-X-Nanterre, socio-historien du suffrage universel, vient de se voir assigner pour diffamation publique par l’un des conseillers politiques de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Ce dernier, qui est par ailleurs le dirigeant du cabinet d’études Publifact, lui reproche d’avoir tenu des propos diffamatoires dans une interview accordée à un journaliste de Libération le 6 novembre 2009.
Cette interview était intégrée à un dossier consacré à la consommation et aux usages que l’Elysée fait des sondages. Une phrase aurait particulièrement provoqué l’ire du conseiller du président de la République. Répondant à des questions du journaliste qui demandait ce que cela disait des listings de l’Elysée et du monde des sondages, Alain Garrigou répondait : « Pourquoi l’Elysée paie-t-il beaucoup plus cher en passant par lui (Patrick Buisson et Publifact) au lieu de les acheter (les sondages) à moindre prix directement ? Et pourquoi laisser Buisson se faire une marge de 900 000 euros sur son dos ? Soit c’est un escroc, soit c’est un petit soldat qui constitue un trésor de guerre pour payer des sondages durant la prochaine campagne électorale sans que ce soit visible dans les comptes de campagne du futur candidat Sarkozy. »
Ainsi, Alain Garrigou s’est-il permis de répondre à un journaliste qui enquêtait sur les pratiques sondagières de l’Elysée et sur le niveau de crédibilité des études réalisées par l’entreprise OpinionWay. On notera que le ton employé par notre collègue était celui de l’oralité, et qu’il en aurait été tout autrement s’il s’était agi pour lui de s’exprimer dans une revue scientifique.
Cette plainte n’aurait pas attiré notre attention ni provoqué notre indignation si ce qu’elle révèle en creux ne portait pas atteinte à ce qui nous est le plus cher en tant que scientifiques et universitaires, à savoir la volonté de savoir et la démarche critique ; ce mauvais coup porté à l’un des nôtres, plus généralement, ne vaudrait pas non plus une heure de peine s’il n’illustrait et ne présageait pas en France de sérieuses menaces sur les sciences humaines et sociales.
D’une part, cette plainte entend sanctionner un spécialiste de la fabrique de l’opinion qu’un exégète des sondages, de toute évidence, ne veut pas entendre. Etonnant, au passage, quand on sait que les promoteurs de l’opinion par sondages, comme George Gallup (lire The Pulse of Democracy, 1940), avaient érigé cet outil en instrument de régénérescence de la démocratie. Le sondage, disait-on dès l’origine, est censé inoculer une plus grande transparence dans le débat public.
Par un curieux retour des choses, il semblerait que cet impératif de transparence ne puisse s’appliquer aux conditions d’élaboration, d’usage et de circulation desdits sondages. Aussi, par son dépôt de plainte, le conseiller à l’Elysée intime en fait à notre collègue l’ordre de se taire et, à l’avenir, de ne plus répondre aux sollicitations des journalistes d’investigation. Notons que le moyen de dissuasion est aussi efficace que sordide. Patrick Buisson ne réclame pas moins de 100 000 euros de dommages et intérêts, ce qui correspond à plusieurs années de salaires universitaires ! Il faut dorénavant redouter que la moindre plainte dissuade les politistes d’émettre des hypothèses sur les rapports éventuellement douteux entre responsables politiques et sondeurs. Or l’objet de la science politique, parmi bien d’autres terrains d’étude qu’elle s’est appropriés avec méthode et réflexion, consiste à comprendre quelle illusion peut commander éventuellement la gourmandise sondagière des gouvernants mais aussi par quels détours la vie politique se finance parfois.
Cette plainte, d’autre part, révèle toute la part d’imposture qu’il y a dans la position et le discours du plaignant. Ce dernier croit en effet devoir dire qu’il a pour lui notoriété et expertise pour attaquer en justice, ce qui le conduit alors à se déclarer « politologue ». Loin de nous l’idée d’interdire à chacun de s’autodéfinir au gré de ses fantaisies. Quoi qu’il ne viendrait à l’esprit de personne de se revendiquer cardiologue pour la seule raison qu’il croit savoir interpréter les rythmes du cœur. Mais dans la polémique qui nous intéresse ici, le comble, pourrait-on dire, c’est que l’autoproclamé politologue, qui n’a jamais soutenu de thèse en science politique ni jamais mis les pieds en tant qu’intervenant dans un colloque français ou international de science politique, s’autorise à assigner en justice pour diffamation un enseignant chercheur reconnu par sa communauté scientifique. Cela suppose, quand on y réfléchit bien, que le conseiller politique à l’Elysée croit avoir suffisamment de connaissances politologiques pour dénier à son adversaire une compétence à émettre des hypothèses sur le mauvais usage qu’il fait des sondages. Son attaque judiciaire montre, en vérité, qu’il n’en est rien.
Max Weber disait que le responsable politique est celui qui a « le droit d’introduire ses doigts dans les rayons de la roue de l’histoire ». Le politiste contemporain ne changerait pas un mot à cette belle formule. Il laisse les politiques agir et proposer des visions du monde. Il n’a rien à dire des convictions politiques des uns et des autres. Par exemple, que Patrick Buisson ait été journaliste dans le journal d’extrême droite Minute, en ce cas, n’importe pas. Ses pairs jugeront, les électeurs de Nicolas Sarkozy trancheront éventuellement. On aimerait dès lors que les professionnels de la politique et leurs conseillers aient autant de respect envers les scientifiques et qu’ils ne s’aventurent pas à leur mettre des bâtons dans les roues quand ils sont au travail. Aussi longtemps qu’Alain Garrigou sera traîné en justice, il pourra compter sur le soutien de ses collègues politistes ainsi que sur celui de très nombreux scientifiques français et étrangers.

lundi 15 février 2010

THE PROBLEM IS UNDERSTANDING (slogan for the National Autistic Society's 40th year in 2002."

Bonjour, bonjour chers amis du Potager, Lisa n'a pas écrit depuis longtemps car elle a eu qques soucis au pays du bio avec OGMs ... Elle doit se trouver un autre carré où pousser .... En attendant, voici ce qui est arrivé à Laurel, mon "advocate" pour mon fils, elle-même maman d'un petit autiste de 10 ans. ça donne une idée de ce que ça peut parfois donner en lieu public. pour ma part j'ai résolu le problème en portant des badges qui disent des trucs comme "OUI mon fils est autiste, NON, vous n'avez pas à regarder ou faire des commentaires ... " ou bien "Mon fils est autiste, et vous quelle est votre excuse pour regarder ? ". Je sais ça a l'air un peu agressif mais lisez et vous verrez pourquoi au bout d'un moment on se sent le besoin de communiquer ainsi ...

I took my kids to the Cracker Barrel yesterday. A small treat to celebrate February vacation.
In a nutshell, I had prepared a social story/script for my 10 year old. He expected to have to give our name and wait (something lots of typical kids aren't great at!). He also expected that when our name got called, we would be seated. We checked in, letting them know there was a child w/ ASD in our party. We waited. Our name was called and we were told to follow a hostess, with menus in hand. All great, except there was NOT a table ready (there would not be for another 4 or 5 minutes which in "autism-time" is like 10 hours), and they told us to wait in front of a very hot fireplace, in a crowded restaurant. My kid, predictably, had a huge meltdown. He had major sensory overload thanks to the heat of the fire, he couldn't wait any longer, the manager, who had been told he had ASD, walked by us and said nothing, the hostess we were standing with, after I again reiterated "my child has autism and waiting is hard and I am sorry but you should not have called us until there was a table", could have cared less.
Customers started yelling at us about how poorly behaved he was and how "he needed a good spanking". Autism affects 1 in 91 children, yet the ignorance is amazing. (Remember, it's the Cracker Barrel, a "family-friendly, affordable" restaurant). The worst part was my daughters were so embarrassed by their brother, being a sibling a child with autism stinks sometimes. My kid was so upset (and, for 80 pounds, he is strong), I could not even carry him out to leave. There we were, stuck in front of a blazing fireplace, my kid hitting and kicking and screaming, and the management did NOTHING. Needless to say, actually the meal too stressful for him, When we were leaving, I was in tears and the cashier saw that and called a manager over. We promptly then got yelled at by people in line behind us to pay asking why they had to wait.
I have always tried to keep my child out in the community, despite the autism, despite the anxiety. I prepare him as best I can. Not that it matters, but I work in this field so don't think I am completely incompetent.
There is a website for feedback, If anyone would like to choose to contact the chain and let them know that they might want to consider doing so training for their staff.http://www.crackerbarrel.com/contact.cfm?doc_id=926
Clearly, I perhaps didn't do everything I should have/could have/would have, but feel free to forward this on with my name redacted, if you so choose. As a friend (Sue L.) with an adult child with autism has written often, "This moment of insanity is brought to you by Autism". That's how yesterday felt.
Take care and Happy Valentine's Day,Laurel

France inter ça dégénère

Salut les légumes !

Bon allez, je fais une petite tentative d'extirpation de mon état d'hibernation. Faut dire que France inter m'y a bien aidée, ce matin j'ai entendu une émission dans ma bagnole "comme on nous parle" avec un thème sur le couple. Plus précisément "en finir avec le couple" un bouquin coécrit par deux trentenaires qui estiment que le couple est quelque chose à bannir de nos vies, et qui offrent la méthode pour arrêter le couple comme on arrêterait de fumer.
"Why not?" me suis-je dit en entendant le thème de l'émission, que je me suis empressée de suivre afin d'entendre ce que proposent ces deux messieurs.
Grosse déception....: platitude, vide intersidéral, sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce que j'ai entendu. Je me demande même pourquoi une émission a été consacrée à ce livre. Aucune argumentation pour expliquer pourquoi le couple serait à bannir. Aucune solution de "rechange" de proposée. Uniquement des affirmations comme quoi le couple n'existerait que par pression sociale, et serait une source d'enfermement et d'ennuis et uniquement ça. Aucun débat, aucune discussion, rien. Bref, deux mecs qui ont vécu des déboires personnels et ont découvert mais n'ont pas encore bien compris qu'ils sont névrosés comme tout le monde, décident de défoncer le couple parce qu'ils n'y ont pas trouvé leur compte eux-même. Voilà ma conclusion. Et france Inter gaspille un créneau pour parler de ça. Mais pauvres amis, ça va pas aller en s'arrangeant pour la france.....

Bon il paraît que le livre est drôle, c'était peut-être juste ça qu'il fallait dire : "allez lire "pour en finir avec le couple", et vous allez bien vous marrer !" mais juste ça....

lundi 25 janvier 2010

encore plus de légèreté

vous vous souvenez de régis ?...